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mardi 6 septembre 2011

Lundi 5 septembre

Après avoir réunis mes affaires, fait mon sac, ranger et nettoyer la chambre dans laquelle j'avais passé quelques jours à Crocus, je me suis remis en route direction de la Ferme des Petits Minerais.
Il a fallut dire au revoir à Freda et Hanna, non sans peine, mais le coeur léger car je les revverrais à coup sûre au CA d'octobre chez Cloé, à Plufur. J'ai d'ailleurs eût la chance et l'honneur de pouvoir innaugurer le livre d'or de Jupilles, et je remercie encore Freda de son accueil malgrès mon passage à l'improviste.

Alors ça y est, je suis à nouveau sur mon vélo, et ça roule plutôt bien. Le soleil est présent, la route est toute tracée. Je traverse Jupilles, direction Le Grand Lucé; Arrivé au Grand Lucé, je fais une pause à l'office de tourisme pour récupérer une carte de la Sarthe, et, au stupédfaction, la saison est belle et bien terminée, et l'office de tourisme fermé! Il ne reste plus qu'à demander mon chemin direction Volnay, et la boulangerie aussi. Une charmante petite dame m'indique ça avec précision et simplicité. Je prend du pain, et me remet en route. Volnay, Conneré, tout est indiqué. Aux alentours de 12h, je ne suis plus loin de Conneré. Je croise un citoyen en vélo, on échange quelques mots en avançant sur la route de la vie, et je continue seul mon chemin. A Conneré je m'arrête dans un MarchéPlus pour chopper quelques légumes, à défault de n'avoir trouvé aucun maraîcher sur la route.
Je me pose au parc municipal, fait ma petite salade, et contemple le soleil. J'en profite pour appeler la famille et ramasser quelques marrons dans le but de faire une bonne crème au marron le soir venu.

Puis je reprend ma route, avec du retard sur le planning (les coups de fils ayant durée plus longtemps que prévu). A Tuffé, je demande la route direction La Bosse. A La Bosse, je décide de demander ma route, il est censé me rester un petit 5 km (je suis déjà à 60 bornes au compteurs). Je m'arrête donc au restaurant du coin, où je demande ma prochaine ville "Dehaut". "Vous voulez de l'eau?" "euh, oui, aussi, mais c'est pas ma principale question"; J'abandonne Dehaut et demande directement la route pour la Chapelle du Bois; il m'indique une route avec encore plus de 15 bornes de route, les jambes m'en tombent du torse ... Alors je décide de consulter mon gps via Androide. Je suis censé sortir de Borne, et tourné à gauche, c'est ce que j'arrive à faire, je suis les instructions, et me retrouve dans un chemin de sous-bois. Et au bout du chemin, une impasse. Damnation!!! Saloperie de GPS! Saloperie d'indication du gérant qui me rappelle que je suis loin d'être arrivé malgré mes espérances premières, mais sur ce coup, je n'ai plus le choix.

Je reprend ma route, et ce n'est pas sans peine que j'arrive à rejoindre Chapelle du Bois. Maintenant, il me faut trouver le petit bourg des Petits Minerais. GPS style, je vois comment faire. Je croise un homme, pioche à la main, au dessus de quelques pierres? Etrange. Finalement, je le recroise 10 minutes plus tard, de l'autre côté de son jardin. Je lui demande alors la route du petit minerais (je suis juste à côté) et lui demande ce qu'il faisait "Les taupes, c'est la bonne heure! **Ziuc!** J'en ai choppé 2". Que dire?? C'est bien mon grand, un peu barbare, ta pelouse sera toute belle.

Sur la route, je n'aurais cessé de voir des pommiers gorgés de fruits prêts à être ceuillits.

Arrivé aux Petits Minerais, je suis accueillit par le père de famille, Ben, qui est surpris de me voir arrivé. Je lui explique ma démarche, il ne comprend pas bien le français, je reprend mon explication en anglais. I travel in French, in bycycle, to meet people who make good alternative style life. I am here to see them, exchange with them, speack with them about that. Il me dit qu'il y a déjà 3 wwoofers, et que la maison est bien pleine. Je lui répond que ce n'est pas un problème. Il me demande si je veux passer la nuit? Je le remercie de son invitation et nous entrons prendre un thé. En entrant, l'ambiance est super calme, 2 filles sont posées à la table, livre à la main. Dans le salon, un gars qui s'occupe des 2 enfants, eux-même occupé avec un I-Pad. Je me présente, dis bonjours aux filles. La première vient de Shanghai avec son copain qui est dans le salon. 6 000 km pour venir en France. Alice elle vient d'Angleterre. Je parle avec le gars : chaque jour il doit faire une ehure de bus et 45 minutes de vélo pour aller travailler. Les enfants arrivent, l'un toujours scotcher à son I-pad (comme moi qui écrit ce post ;) ). Je propose à tous du pain et du chocolat, après 75 bornes, c'est l'heure du goûter pour moi.
Les asiatiques veulent ensuite allez voir Cannes. Je leur parle de Lille, du Mont-Saint-Michel. Personne ne connaît, alors je sors mon pc, pour leur montrer quelques photos. Tous trouvent que c'est très beau.
La batisse extérieur, la cathédrale intérieur, le jardin des prêtes, le couché de soleil avec l'eau qui monte et qui entoure le Mont.

Et là, arrive Alison, la mère de famille, qui débarque comme une furie : HOW ARE YOU??? Nicolas. HOW ARE YOU?? Nicolas, mais vu ton accueil, je ne vais pas rester longtemps!
Je lui explique ma démarche, elle pète un plomb car, pour elle, ça ne se fait pas d'arriver comme ça à l'improviste; elle est tellement hystérique, que je n'ai pas envie de parler et de rester plus longtemps, je replis mes affaires, et rejoins mon vélo. Elle ne trouve pas ça correcte de venir sans prévenir, elle est débordée; ce que je peux comprendre. Cela fait 3 ans qu'ils vivent sur ce lieu. Ils ont décidé d'atteindre l'autonomie alimentaire et de faire partager la permaculture par des wwoofing d'une durée minimum de 2 semaines. On reparle de la carte que j'avais créé, avec quelques maladresses, des réponses qu'elle m'avait faites à l'époque. Je lui réexplique l’intérêt des vidéos portraits puis des vidéos sur les lieux. Portrait de 5 minutes pour faire partager des visions de personnes, reportage sur des lieux pour montrer ce qu'il est possible de faire et de créer. Après ce cours échange, je me rend compte que j'ai mes marrons, je lui propose de les prendre, elle me dit qu'ils ne sont pas comestible, me dit que seul les châtaignes le sont, et qu'elle veut les donner à ses chevaux; elle me met le doute, mais je préfère les garder en pensant à mes hôtes de demain, pour qui je leur ferais ma crème de marrons avec le plus grand plaisir. Je laisse donc cette petite famille continuer sa route, ses créations, sa vision. Je n'aurais pas réussi à savoir comment ils gagnent leur vie économiquement parlant ... Mais j'aurais appris de cette expérience :  j'expérimente la permaculture humaine, celle qui nous pousse à vouloir créer de belles choses (un annuaire, des vidéos de personnes, de lieux), allez à la rencontre des gens, partager des visions, mais comme toujours, avec des erreurs et des maladresses. Ces maladresses qui nous retombent dessus, comme celles du jardinier qui par ses maladresses fait du mal à ses plantes dont il souhaite prendre soin et apprendre. Et aussi, je déteste les gens qui gueulent pour rien!

Vu l'heure, je décide de remonter un peu plus haut, chez ses voisins, à qui je demande l'hospitalité ou la permission de poser ma tente. Le mari accepte avec plaisir. La femme arrive, toute gentille, essaye de trouver un endroit sans vent, le mari prend sa place d'homme dominant, défensif, et dis, "c'est bon, je m'en occupe". Et effectivement, il s'occupe bien de moi. Il s'appelle Jean-Yves et m'indique un endroit douiller pour être au calme. Ils possèdent une jolie maison, avec un grand terrain, racheté il y a 10 ans. Un énorme verger, là aussi plein de pommes laisser à l'abandon. C'est d'ailleurs dans le verger que je pose ma tente, et commence la lecture d'un livre fabuleux : "Les Écovillages" De Jonathan Dawson. Les pommes sont délicieuses.
Je ne me coucherais pas tard, avec le soleil, car la journée fut longue et chargée en émotion, et les nuits précédentes furent courtes!

Demain est un autre jour, où il me restera de nombreuses choses à faire, et quelques kilomètres à parcourrir.



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