Nombre total de pages vues

vendredi 2 septembre 2011

Le Chantier Médiéval de Guédelon

Le Chantier Médiéval de Guédelon – le 27 aôut 2011

En me rendant à Cosne-Cours-sur-Loire, je suis tombé sur le Chantier Médiéval de Guédelon. Ce fameux chantier où ils construisent un château médiéval à la façon d'antans. Une aubaine pour moi qui un temps, avait voulu y participer. C'est donc tout naturellement que je m'arrête au pied de ce village à la fois en construction et en pleine effervescence.

Après m'être restauré, je me dirige vers les caisses, où je suis acceuillis par une charmante jeune femme qui m'explique que c'est la construction d'un château fort à partir de zéro sur une zone boisée, et non une reconstruction comme je le pensais. Il est 15h30, j'ai encore pas mal de km à faire, donc la visite devra se faire rapidement. 9€ l'entré, pour une visite de moins de 2 heures, mais c'est plus cher qu'un ciné !!!! Je dois réfléchir, c'est pas le tout de parler et de charmer la caissière, il y a du monde qui s'accumule, et j'aimerais téléphoner à mon hôte afin de la prévenir d'une arrivée un peu retardée. Je m'éloigne, 10 minutes, le temps de ne pas trouver de réseau, et revient à la caisse. Je rediscute avec la caissière et celle-ci décide de faire un geste. Une réduc'? Elle m'offre carrément l'entré "vous me paraissez être quelqu'un de gentille". Moi? Merci!

Il n'y a pas de pont levie pour rentrer dans le village, juste un poste de garde. Heureusement, j'ai mon laisser passer. Les premiers pas se font dans une petite forêt avec des panneaux vert et rouge. Pour une fois, je décide de suivre le chemin pré-tracé afin de ne pas perdre de temps.
Après quelque mettre, une vue dégagée sur le château apparaît. La place est vide d'arbres, et pleine de monde. Des groupes s'accumulent à droite à gauche. Je me dirige vers l'un d'eux sur la gauche du château. J'y découvre un tailleur de pierre, en pleine ouvrage sous une habitation en bois. Les gens sont habillés à la façon du moyenne âge. L'immersion est totale.
Je ne perd pas de temps, et continue mon tours en me dirigeant vers deux femmes en train de charger une charette tractée par un superbe cheval de trait. Elle travail à plein temps sur le lieux, à 35 heures en CDI. Tout est créé sur place, la charette, le harnay et tout le matériel qui permettent d'atteler le cheval.

Au loin, j'apperçois d'autres êtres, assis sur un tas de cailloux en plein soleil, tapant dessus avec entrain et dextérité. Je les aborde, et leurs demande à quoi ils oeuvrent. L'un d'eux me répond qu'il est carriste; c'est à dire qu'il crée des bloqies de pierres en fonctions des demandes. Les pierers sont sorties du sol, et cela le dérange. Ça rajoute de la difficulté à son travail. C'est le résultat d'une pelleteuse qui a été utilisée pour creuser un parking, et à stocker les roches extraites en vrac.Il me montre au loin comment les pierres sont naturellement enterrées, la différence est frappante, beaucoup moin chaotique, plus harmonieux. Je ne m'attarde pas, ni sur la pelleteuse, ni sur les lunettes en plastique utilisées par les carriste; il y a toujours des compromis ç faire sur tous types de projet.
Je fais le tour du château et arrive sur l'arrière; Je revois d'autres tailleurs de pierre. Sur ce coup, ils sont bénévoles. Pas vraiment de formation pour la réalisation de l'ouvrage, mais la bonne volonté et quelques explications du référent; De nombreuses constructions naturelles encercles le château, aux abord de la forêt. Le cadre est fabuleux. Des tailleures de pierres, des menuisiers, un ateliers de fabrications de tuiles. L'argile est extraite directement du terrain, puis travailler avec de l'eau avant d'être cuite dans un four fabriqué sur place. Tout est naturel, les habitations se ressemblent et diffèrent. Du bois et de l'argile, des goutières en bois, des bardeaux (tuile en bois), enduits terre paille ... c'est merveilleux! Tout est réunis en un seul lieux. Quelques bêtes sont même sur place : âne, cochons, brebis. La laine est récupéré, éffilée, teintée et travailler par une artisite pour la création de "tableaux". A un moment, c'est un vrai lieu de vie, et non plus de simples ateliers qui sont là. Une personne fait de la vannerie, au bord d'un feu. L'ambiance village est présente, se ressent, il ne manque alors plus que le thé et le café. Un résident vient chercher quelques braises, sont feu s'est éteint, la vie au village est conviviale.
Un atelier de cordage est aussi présent, où les connaisseurs tissent le chanvre et autres végétaux à fibre pour créer les cordages qui serviront sur le chantier. L'atelier du forgerons est un des plus impressionnant, juste à coté de l'écurie, où se repose un deuxième cheval de trait.

Après avoir fait le tour de la vie du village, je me dirige enfin vers le château. Je passe un pont, qui pour le moment n'ai encore ni gardé, ni protégé par les tourelles; Seul la forme est marquée dans le sol. Je fais le tour du château. En bas : le garde manger et la cuisine. A l'étage, une grande salle de réception. La chambre du seigneur. Et une autre chambre. Chaque pierre a été fabriqué sur place, chaque morceau de bois. C'est en pleine conscience, et pourtant loin d'imaginer les 12 premières années de travaille, que je fais la visite. Une chose cependant me surprend, et me choque même : en tout, uniquement 2 chambres. Un château énorme pour 2 chambres !!!! La réalité me revient en pleine tête.

Quel est ce masochisme qui pousse à s'esclavager volontairement pour le plaisir d'un seigneur? Car à la fin de l'ouvrage, à qui reviendra ce château, si ce n'est à son investisseur initiale, qui se verra construire un château fort pour une boucher de pain, à condition que son projet soit bien pensé. Car en effet, les entrées semblent aller bon train. Et même s'il faut couvrir le salaire des 67 employés, les bénévoles eux, ne sont pas payés, et bien au contraire, participent aussi financièrement à ce projet. Alors qu'elle est ce masochisme? Une expérience humaine, la découverte d'un style de vie, le temps d'un temps; d'un ou plusieurs savoir faire, à défaut de prendre le temps de pouvoir en faire un métier? Chacun de ces êtres merveilleux, de par leur grandeur de coeur à venir participer à un tel chantier, auront poser leur pierre à l'édifice. Un édifice, qui je l'espère, lors de sa finialisation prévu dans 12 ans (en tout, 25 ans de chantier) gardera son caractère humaniste, et ne deviendra pas le lieu d'habitation d'un seigneur des temps moderne, aristocrate ayant su profiter d'un créneaux pour se faire construire un château à faible coût.

Sur ce, avec ou sans masochisme, ce serait avec plaisir que de vivre un temps sur ce lieux, et d'apporter ma pierre à cet édifice, afin de continuer de construire mon temple intérieur. La visite m'a déjà permis de continuer de découvrir de nombreux métiers oubliés et nécessaires (carriste, tuilier, tisseur) et de voir ce que l'homme est encore capable de réaliser aujourd'hui, de façon naturelle. Se pose toujours la question de la finalité, et les habitations et ateliers ne sont-ils pas suffisant? Je ne peux me résigner à penser qu'un tel ouvrage ne peut comporter que 2 chambres ...










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire