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vendredi 9 septembre 2011

Crocus - Jupilles part1

Au fin fond de la Sarthre, prêt de la forêt de ... se trouve un petit coin de paradis allant du nom de Crocus. Le projet prend forme il y a plus de 20 ans, quand Anne Duchesne, ancienne conseillère en recrutement, tombe gravement malade et se retrouve dans une maison de repos végétarienne. Elle y découvre un livre, "la révolution d'un seul brin de paille". Elle y découvre bien plus : sa propre révolution au contacte de la terre, dont elle n'arrivera plus à se passer. Pour elle, c'est une révélation, elle veut récréer du lien autour de la terre! Cette terre, plein de vie, si importante, et ignorée de plus en plus par la vie citadine, elle veut en faire un fil conducteur pour l'éducation des enfants à la Nature, pour découvrir et mettre en pratique de nouvelles façons de l'entretenir, et pour permettre à tous ceux et celles intéressés par cette voie de se rencontrer.
Pour réaliser son projet, elle décide de créer l'association l'Escampe, à l'aide d'un ami indien. La terre, il aura fallut deux années pour qu'Anne trouve la sienne. Et c'est en 1989 qu'elle se lance dans l'aventure, grâce à un héritage de famille et la revente de son appartement sur Paris : la ferme Crocus vient de naître. Quand elle arrive, c'est un désert vert, dont la distance pour aller jusqu'au ruisseau paraissée insurmontable. Quand à la maison, il y avait tout à faire.
Les premières années, les activités se résument à planter, semer, greffer tous types d'arbres (fruitiers, mais aussi des arbres pour les oiseaux, les abeilles, et même les chevreuils). Au début, avec l'aide d'amis, puis rapidement, avec des wwoofers venant du monde entier. Anne apprend les gestes sur place (les outils, semer des graines) parfois grâce aux gens de passage. Elle rencontre aussi Emilia Hazelip, suit ses cours, ses stages et en organise aussi (potager, récupération d'eau de pluie et usage d'eau usée ...).
Anne gère entièrement l'association, qui grandit de façon modeste. L'Escampe devient un bulletin francophone, qui sera publié plusieurs fois par ans. Les gens de toutes la France y parlent de ceux qu'ils font. Cela leurs permet de se rencontrer, d'aller chez les uns et les autres pour s'entraider dans l'aménagement des espaces de chacun, d'organiser des stages. Anne se met aussi en relation avec d'autres associations, comme "Eau vivante" d'Anne Rivière. C'est un véritable réseau permaculturelle qui se crée. L'ancêtre de Brin de Paille.

Au fur et à mesure des saisons et des années, le rêve prend de plus en plus forme, et la vie d'Anne et de Crocus se mettent à tourner autours de 3 activités : un verger à entretenir (qui ne donne rien durant les 15 premières années, car les arbres ont été semé et non greffé), un gîte, et l'acceuil d'enfants. En effet, en 19XX, Anne fait une demande d'agrément pour acceuillir des enfants en (grande) difficulté. Elle réaménage les granges en gîte et atteint une capacité d'acceuil de 24 enfants, plus les animateurs. Ils y découvrent les animaux (chèvres, vaches, moutons, cochons), font des ballades natures tournées autours des végétaux et des senteurs. C'est l'époque où il est encore possible de faire faire du beurres aux enfants, de leur faire goûter leur production, le lait des chèvres, et les cerises récoltées directement sur l'arbre. Temps qui ne durera qu'un temps, avant d'entrer dans l'époque de la réglementation et de l'asseptisation des esprits.
Parrallèlement, elle fait des petits jobs, trouve des CES au prêt d'associations, devient assistante maternelle.

En 1999, elle lance la construction d'une maison en paille, qui servira beaucoup pour les wwoofers. C'est aussi une bibliothèque pour l'association où aujourd'hui encore, il est possible d'y consulter de nombreux ouvrages.

En 20XX, Anne met fin à son aventure en décidant de prendre une retraite bien méritée. Elle revend sa maison principale, exemple de maison écologique (autonomie en eau, chauffe eau solaire, toilette sèche avec compostage direct, ...) et une partie du terrain, devenue un véritable verger luxoriant et fleurissant, pour s'installer dans son ancien gîte. Mais elle ne revend pas Crocus à n'importe qui, et il lui faudra 2 ans pour trouver une personne digne de confiance, faisant partie de cette nouvelle génération prête à entretenir et à continuer de faire croître ce paradis, de terre et d'idéaux.

de nombreux arbres ont été planté

les cerisiers, qui ont fait et font toujours le bonheurs des petits et des grands
aux abords du ruisseau, des arbres centenaires



vu de l'ancien gîte



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